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DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET DE GESTION DURABLE DES PAYSAGES COMMUNAUX POUR LA REDD+ (PGPC/REDD+)

En mai 2023 le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’assainissement a procédé au lancement officiel du Projet de Gestion durable des Paysages Communaux pour la REDD+ (PGPC/REDD+). Le projet est financé conjointement par le Gouvernement du Burkina Faso et la Banque Mondiale à hauteur de 75 milliards de franc CFA.  Il intervient dans 8 régions du Burkina Faso (Est, Centre-Est, Centre-Sud, Centre-Ouest, Hauts Bassins, Boucle du Mouhoun, Cascade, Sud-Ouest) avec pour ambition de toucher 96 communes. Le projet intervient dans les communes à forts potentiel forestier autour de quatre (04) composantes à savoir (i) la gestion décentralisée des ressources naturelles, (ii) le renforcement des capacités institutionnelles pour une gestion intégrée des paysages, une meilleure gestion des risques socio-environnementaux et la mobilisation de la finance climatique, (iii) l’entrepreneuriat et le développement des chaînes de valeur, (iv) la coordination, le suivi-évaluation et la communication. Après deux ans et demi de mise en œuvre, le Projet enregistre des résultats significatifs à la date du 30 septembre 2025.

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Les acquis en matière de gestion décentralisée des ressources naturelles

Le Projet de Gestion durable des Paysages Communaux pour la REDD+ (PGPC/REDD+) intervient dans les communes à travers l’approche Projet de Développement Intégré Communal pour la REDD+ (PDIC/REDD+). Dans ce sens, 54 municipalités ont été érigées en commune REDD+ avec un transfert effectif de 5,08 milliards de F.CFA pour réaliser des investissements structurants. Au titre des investissements liés à la restauration/préservation des espaces de conservation, le projet comptabilise 330ha d’espace sous conservation. Dans ces espaces de conservation, 110 000 plans ont été mis en terre. Au titre des activités visant le renforcement de la gouvernance des ressources naturelles en général et du foncier en particulier, 499 comités de gestion des infrastructures et espaces de conservation ont été mis en place. En matière de sécurisation foncière, le projet a élaboré 37 chartes foncières et immatriculé 39 espaces de conservation. Dans le même domaine, 544 Commissions Foncières Villageoises (CFV) et 544 Commissions de Conciliation Foncière Villageoises (CCFV) ont été mises en place dans 20 communes. Enfin, le projet a facilité l’élaboration de 10 Schémas Directeurs d’Aménagement du Développement Durable Communal (SDADDC) et 60 cahiers de charge. Au titre des activités indirectement liées à la forêt, mais permettant de limiter les facteurs de déforestation ou de dégradation des forêts, le projet a réalisé des infrastructures structurantes dans les communes. Dans le secteur de l’agriculture, 38 hectares de périmètres maraichers ont été réalisés. Le projet a également identifié et formé 600 producteurs relais pour la diffusion de 14 pratiques Agro-Sylvo-Pastorales (ASP) climato-intelligentes. Chacun de ces producteurs relais a été doté d’une charrette à traction asine. Dans le secteur de l’élevage, ce sont 26 parcs de vaccination, 37 forages pastoraux (Pompe à Motricité Humaine ou à exhaure solaire), 47,48 ha d’aires de pâture et 23 Km de pistes à bétail qui ont été réalisés. Le projet a également mis à la disposition des populations 09 unités de transformation de Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) et 09 plateformes multifonctionnelles. Sur le plan énergétique, le projet a doté 1600 ménages de foyers améliorés.

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Quelques acquis en matière de renforcement des capacités institutionnelles pour une gestion intégrée des paysages, une meilleure gestion des risques socio-environnementaux et la mobilisation de la finance climatique.

La composante 2 du PGPC/REDD+ porte sur le renforcement des capacités institutionnelles pour une gestion intégrée des paysages, une meilleure gestion des risques socio-environnementaux et la mobilisation de la finance climatique. Elle est mise en œuvre par le Secrétariat Permanent de la REDD+ (SP/REDD+). Les acquis majeurs de cette composante du projet sont entre autres l’adoption de la stratégie nationale REDD+ et de ses instruments de mise en œuvre intervenue le 26 décembre 2024, la mise en place d’un laboratoire géomatique et l’acquisition de drones de surveillance et de cartographie pour renforcer la surveillance des forêts, la production de bases de données d’occupation des terres du Burkina Faso dont trois (03) bases (BDOT/MNV_REDD+ 1992, 2002, 2014) à l’aide d’image Landsat et une (01) base à l’aide d’image haute résolution avec l’outil Collecte Earth en 2024. A cela s’ajoute la soumission d’un Niveau de Référence des Forêts (NRF) en 2025 à la Convention Cadre de Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et l’élaboration d’une loi portant régime juridique des initiatives carbone. Ladite loi a été validée en Avril 2025. Le processus de son adoption est en cours. En matière d’éducation environnementale, le SP/REDD+ et ses partenaires ont élaboré et mis à disposition des enseignants un module d’éducation environnementale en lien avec la REDD+. Ledit module est accompagné de deux guides d’utilisation pour son exploitation dans les curricula du préscolaire, du primaire, du post-primaire et du secondaire au Burkina Faso. Enfin, le SP/REDD+ a facilité l’élaboration d’une norme REDD+ applicable aux Mines Artisanales à Petites Echelles (MAPE). La norme a été validée en Septembre 2024 et son homologation est attendue au cours de l’année 2025.

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Acquis en matière de développement des chaînes de valeur

Après un long processus de sélection sur dossier et de screening environnemental et social, 495 sous-projets dont 250 Plans de Développement d’Entreprise (PDE) et 245 Petites unités d’entreprises (PUE) ont été retenus pour bénéficier des financements du PGPC/REDD+. Le besoin total de subvention enregistré est de 2,46 milliards de FCFA dont 1,98 milliards de FCFA (80%) pour les PUE et 483 millions de FCFA (20%) pour les PDE. L’apport des promoteurs s’élève globalement 436 millions FCFA. Après la cérémonie de remise symbolique des conventions de financement intervenue le jeudi 12 Décembre 2024, l’Union internationale pour la conservation de la nature  (UICN), partenaire de mise en œuvre du projet, a procédé à la signature des contrats avec les promoteurs. Une fois les contrats signés, l’UICN a procédé à la formation des bénéficiaires sur les procédures de gestion administrative, financière et technique pour une meilleure exécution de leurs sous-projets. Concernant le suivi évaluation des sous-projets, 19 consultants locaux ont été recrutés et formés à l’utilisation des outils de suivi-évaluation GEMS (Geo-Enabling for Monitoring and Supervision) et DELTA monitoring afin de suivre et évaluer au mieux les sous projets dans leur mise en œuvre. L’activation des sous-projet est effective depuis le premier trimestre de l’année 2025. En effet, projet a procédé au virement des premières tranches des montants globaux des sous-projet, soit 30% du financement de chaque sous projet. Au total, plus de 600 millions de F.CFA ont été virés dans les comptes des 495 promoteurs de sous projets. Avec ces premiers financements, ce sont tous les maillons, à savoir la production, la transformation, la commercialisation et la distribution des PFNL qui seront activés par les promoteurs des sous projets. Après l’ouverture du guichet PFNL, l’UICN a procédé au lancement des appels à sous-projets pour les guichets moyennes entreprises et Bio compost.

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Résultats Globaux au 30 juin 2025 et perspectives

Depuis son démarrage, le projet de Gestion durable des Paysages Communaux pour la REDD+ (PGPC/REDD+) a touché plus de 396 320 personnes dont plus de 52% de femmes qui tirent un bénéfice monétaire ou non monétaire du projet. Sa mise en œuvre a permis de mettre 190 789 hectares de terres sous des pratiques de gestion durable. Sur le plan social et économique, le projet a engagé un processus pour créer plus de 3 500 emplois verts avec le financement effectif de 495 sous-projets de Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) bénéficiant à plus de 11 600 personnes dont 76% de femmes, 55% de jeunes et 3% de personnes déplacées internes (PDI). Le bilan carbone du projet affiche 471 140 tonnes d’équivalent carbone évitées et/ou séquestrées du fait des investissements. Au cours du second semestre de l’année 2025, le projet va toucher 36 nouvelles communes. Les actions concourant au renforcement des capacités institutionnelles pour une gestion intégrée des paysages, une meilleure gestion des risques socio-environnementaux et la mobilisation de la finance climatique vont s’intensifier. Enfin, de nouveaux appels à sous-projets seront financés. Ce qui permettra au projet d’engranger des résultats encore plus soutenus à l’orée de sa revue à mi-parcours qui interviendra en janvier 2026.

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Au niveau financier, à la date du 30 septembre 2024, sur un coût global de 75 350 000 000 milliards de FCFA, les décaissements cumulés du projet s’élèvent à 25 593 819 595 milliards de FCFA ; soit un taux de décaissement global de plus de 34%.

Le PGPC/REDD+

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